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Derrière cette façade de 250 mètres et cette chapelle d’inspiration italienne, il y a des hommes et des femmes. Qui sont-ils ? Quelle place occupe le Grand Hôtel-Dieu dans la vie de François Rabelais ? Quel âge avait Soufflot quand il a imaginé la façade ? Quelles inventions les Frères Lumière ont-ils développées pour l’Hôtel-Dieu ? Faites connaissance avec les grands noms du Grand Hôtel-Dieu !
François Rabelais
Portraits / Chapelle
Pantagruel ? Gargantua ? Vous connaissez ? C’est moi qui les ai publiés, ici, à Lyon, alors que j’étais médecin à l’Hôtel-Dieu, dans le vieil hôpital du moyen âge qui n’existe plus, entre 1533 et 1535. Mais comme je me consacrais alors plus à l’écriture qu’aux malades, les recteurs m’ont renvoyé pour abandon de poste. D’autant que mon œuvre était alors censurée par la Sorbonne. Ce qui ne m’a pas empêché de devenir l’un des plus grands médecins du royaume, tout en continuant à écrire et d’obtenir le soutien de François 1er comme d’Henri II pour mes idées humanistes.
Jacques-Germain Soufflot
Portraits / Cour du Cloître
Vous avez demandé à voir l’architecte de la grande façade ? Soufflot ? C’est bien moi. Non non, je vous assure : je ne suis pas son assistant. C’est vrai que je n’ai que 27 ans mais je viens de finir mes études à Rome. Cette façade va me faire connaître dans tout Lyon, où je construirai des immeubles sur le nouveau quai du Rhône, puis le vieux Théâtre en 1753, avant de monter à Paris. J’y servirai le Roi, en tant que Contrôleur de ses Bâtiments. C’est lui qui me demandera d’y construire le Panthéon. Mais le seul maître dans mon art, comme dit ma devise, a toujours été la nature.
Soeur Pila
Portraits / Cour Saint Henri
Ma coiffe blanche et mon habit de drap noir sont à l’image de mon statut. Je suis une servante de l’Hôtel-Dieu, une sœur hospitalière. Mon nom est Sœur Pila mais je n’ai pourtant jamais prononcé aucun vœu, ni dépendu d’aucune autorité ecclésiastique. Une singularité bien lyonnaise. Au service des malades chaque jour que Dieu a fait, j’aurais donc pu me marier ou quitter ces lieux quand je le voulais mais j’ai choisi de vivre entre ces murs pendant près de 80 ans au XVIIIème siècle. Ce n’est qu’en 1933 que mon ordre est devenu un ordre religieux.
César Laure
Portraits / Cour Sainte Elisabeth
On m’a dit que vous vouliez parler à un recteur ? Je me présente : César Laure. Pardonnez mon accent italien, mais je suis né à Milan avant de m’établir à Lyon pour faire fructifier mon négoce de soie. Comme les 5 autres recteurs qui ont géré l’Hôtel-Dieu avec moi de 1618 à 1620, je viens donc d’une famille riche et j’ai été élu pour 2 ans. L’hôpital à quatre rangs que vous avez peut-être vu dans la Cour du Cloître, c’est d’ailleurs moi qui l’ai dessiné. Et c’est en partie grâce à moi qu’il a été construit. Grâce à la coquète somme que j’ai léguée en partant, comme tous les recteurs. Certains se sont même ruinés pour ça, quand les caisses de l’Hôtel-Dieu étaient vides.
Etienne Destot
Portraits / Cour Saint Martin
Ravi de vous rencontrer, Etienne Destot, Radiologue, sculpteur, inventeur. Vous ne pouvez plus bouger votre poignet ? Suivez moi, on va aller regarder ça de plus près dans mon cabinet de radiologie. Un des tous premiers de France. Rien de comparable aux scanners d’aujourd’hui, mais on est en 1896 et les rayons X viennent juste d’être découverts. Bref. Asseyez-vous là. Vous avez de la chance, je suis un spécialiste du poignet. On va utiliser un de mes stéréoscopes pour y voir plus clair. C’est l’ancêtre de la 3D, vous saviez ? Vous ne m’écoutez plus là, vous regardez mes mains. Oui je sais, elles ont irradiées. On ne se protégeait pas dans le temps. Mais ça ne m’empêche ni de sculpter, ni de vous examiner et c’est ça qui compte.
Frères Lumières
Portraits / Cour du Midi
Vous vous demandez sans doute ce que nous faisons là. L’Hôtel-Dieu n’a en effet rien d’une salle de cinéma. C’est qu’au delà de nos réalisations photographiques, nous avons aussi mis au point quelques inventions pour les malades. Mon frère Louis que voici a ainsi inventé une prothèse mécanique de la main tirée à 5000 exemplaires pour les mutilés de guerre. Pour ma part, j’ai mis au point le tulle gras Lumière, vous savez ce pansement qu’on utilise souvent pour soigner les brûlures et qu’on peut enlever sans tout arracher.
Léon Bérard & Marcel Mérieux
Portraits / Cour Saint Louis
Notre nom s’affiche aujourd’hui au fronton d’instituts mondialement connus. Mais vous seriez venus ici au siècle dernier vous nous auriez sans doute croisés. Moi Léon Bérard, le pionnier de la chirurgie thoracique, j’ai été l’un des premiers à utiliser le radium pour lutter contre le cancer en 1917 et j’ai fondé entre ces murs le 2ème centre anticancéreux de France en 1923. Et moi Marcel Mérieux, l’élève de Pasteur, j’ai mis au point dans les combles du passage de l’Hôtel-Dieu mes premiers sérums antitétaniques. C’est entre ces murs que sont nés les laboratoires Mérieux.